Déposez vos textes sur cette adresse atelierlespetitsecrivains@gmail.com pour que je puisse les inclure dans cette rubrique ! Hâte de lire tous vos écrits !
Catégorie : Non classé
-
Voici la liste des documentaires qui m’ont été précieux dans l’écriture de mon roman D’UNE MEDAILLE A UNE AUTRE…https://www.amazon.fr/Dune-m%C3%A9daille-%C3%A0-une-autre/dp/2958794911
- amzn.to/49ETUMF
- amzn.to/3T1YxLc
- amzn.to/3wjy0QO
- amzn.to/3I69Lbi
- amzn.to/3SDVvLU
- @linkt.ree/clotilde.bellec
Le stylo-plume
-
https://www.amazon.fr/Dune-m%C3%A9daille-%C3%A0-une-autre/dp/2958794911
POURQUOI CE LIVRE ?
C’est à l’issue d’un voyage de classe à Verdun avec mes élèves de CM2 que ma volonté d’écrire sur la Première Guerre Mondiale a germé. Puis ensuite, l’actualité de 2024 avec les JO, cette idée s’est centrée sur le destin des champions de l’époque. J’étais alors loin d’imaginer ce que j’allais ressentir en écrivant… Avant d’être un roman, mon livre est un hommage aux athlètes du début du XXe siècle qui ont vu leur destin brisé par la guerre 14-18.
Comme tout roman historique, le lecteur doit faire la part du vrai et du faux. J’ai souhaité coller au plus près de l’Histoire de la Première Guerre Mondiale en m’inspirant de vrais évènements mais aussi de vrais athlètes qui m’ont émue par leur destin. J’espère de tout cœur que mon lecteur le sera tout autant.
Avec le sport comme fil conducteur, mon livre apporte des anecdotes différentes des ouvrages classiques sur cette guerre. En outre, le regard est celui d’un officier un peu particulier, celui d’un sportif célèbre et très populaire. Il faut ainsi imaginer MBappé faire la guerre et se battre sur un tout autre terrain que son terrain de football habituel ! C’est tout cela que le lecteur vit à travers mon héros.
Derrière ce personnage se cache en réalité celui de Jean Bouin qui est mort un mois à peine après la mobilisation. D’autres sportifs m’ont également inspirée, dont une femme, en l’occurrence la première française médaillée olympique. Grâce à mon roman, ce sont donc des hommes et des femmes qui sortent de l’ombre et de l’oubli en cette année olympique. Outre le succès que je souhaite à mon livre, si mon livre leur permet de leur rendre cet hommage, j’en serai la première ravie et serai fière d’y avoir contribué !
DE LA REALITE A LA FICTION…
Je n’écris pas cet article pour vous vendre mon livre! Mais pour vous exprimer à quel point J’AI AIME ECRIRE MON LIVRE ! Evidemment, je lis sur vos visages votre réaction : stupeur, étonnement, sourire… sans parler du « Heureusement, c’est elle qui l’a écrit! »
Oui comme tout auteur, enfin je l’espère, j’ai eu beaucoup de plaisir à imaginer cette histoire. Mais je vous assure qu’il s’est passé quelque chose de particulier entre mon héros et moi. J’avais l’impression qu’il était à mes côtés, que c’était lui qui me dictait ce que je devais écrire. Dans mon précédent roman, Un hibiscus à l’oreille et Juste une fille qui aimait lire, je suis devenue proche de mes personnages, Claire et Sophie. Mais Ernesto est devenu plus qu’un simple personnage de fiction… En réalité, il a réellement existé en tant que petit marseillais du début du XXe siècle, puis en tant qu’athlète olympique et enfin en tant qu’officier de la Première Guerre Mondiale. Ils sont en effet nombreux les grands sportifs de cette époque qui ont sacrifié leur vie durant la Grande Guerre. Mon Ernesto s’est fait leur témoin, le représentant en me narrant son histoire au creux de l’oreille. Mes mains n’avaient plus qu’à taper les mots qu’il me dictait…
Finalement, je rédigeais sa biographie, et ce sentiment n’a fait que croître au fur et à mesure de l’écriture de ce livre. Et en y mettant le point final, je n’eus plus aucun doute sur l’existence d’Ernesto Chevretti. Il était devenu réel ! Il avait réellement vécu tous les évènements racontés dans ce livre, rencontré tous les personnages historiques cités. Il avait donc grandi dans le Marseille de 1900 avec la Révolution industrielle de la fin du XIXe et ses avancées sociales et politiques, participé aux JO de Stockholm après s’être formé au Bataillon de Joinville et bataillé dans les tranchées contre les Allemands.
S’il n’était qu’un personnage de fiction, pourquoi alors aurais-je ressenti autant ses émotions comme ses joies, ses peurs, ses craintes, ses bonheurs, ses souffrances, ses désespoirs ?
Mais il a fallu que je me fasse une raison en laissant mon Ernesto sur le papier… Cela n’a pas été sans une certaine émotion. J’ai dû en effet me faire une raison, j’étais bel et bien à l’origine de son invention, tout comme Gepetto qui avait créé Pinocchio pour combler sa solitude… Mon cerveau m’avait joué un tour pendant ces mois d’écriture.Imaginaire? Réalité? Les deux s’étaient mêlés.
Mais alors pourquoi ce sentiment ambivalent ? A la réflexion, la raison se trouve dans la véracité des évènements qu’Ernesto a vécus, dans ses rencontres avec des personnes qui contrairement à lui ont vraiment existé. Ainsi, la réalité a dépassé la fiction. Mais ne serait-ce pas l’inverse ?
J’ai dû parfois changer le nom de mes personnages m’étant permise de modifier quelque peu leur vie et leur destinée, mais l’hommage que je leur rends n’en est pas moins sincère.
LES PERSONNAGES FICTIFS DE MON ROMAN. FICTIFS ?QUOIQUE…
Je vais commencer par mon héros tout naturellement, Ernesto Chevretti dans mon roman, Jean Bouin en réalité. Je me suis inspiré de ce grand champion trop peu connu aujourd’hui. Au mieux on me dit: « Ah oui, le Stade Jean Bouin! » sans être capables de me préciser dans quel sport il s’est illustré… Mais qui était donc ce Jean Bouin ?
Coureur de fond, c’était une véritable star des années 1910.
C’était le sportif le plus connu avec le champion de boxe, Carpentier, au même titre que Mbappé, Antoine Dupont ou Teddy Rinner. La France entière connaissait ses exploits, sa médaille au JO de 1912 au 5000 m, ses records de France mais aussi du Monde, inégalés jusqu’en 1955 par Alain Mimoun.
Non seulement c’était un grand champion, mais également un vrai patriote. En effet, alors qu’il lui fut proposé d’être instructeur sportif pendant la guerre et donc de rester à l’arrière du front, il a refusé cette offre pour partir se battre. Il tombera à 26 ans le 29 septembre 1914 à peine deux mois après la déclaration de Guerre.
En cette année des JO, c’était l’occasion de rendre hommage à tous ces champions dont le destin sportif était tout tracé mais que la guerre va faucher sur les no man’s land, un autre terrain…
Je parlerai ainsi également des vrais athlètes du 4X400 m qui ont remporté une médaille d’argent aux JO de 1912 à Stockholm, comme les quatre relayeurs de mon roman et amis de mon héros : Charles Lelong, Charles Poulenard, Robert Schurrer et Pierre Faillot, également champion de rugby de l’équipe de France.
Une femme, en l’occurence la femme de mon héros, a également réellement existé : Marguerite Broquedis, dont j’ai gardé le prénom.
Seule femme de la délégation française aux JO, cette joueuse de tennis décrochera la médaille d’or en simple et une médaille de bronze en double mixte ! Je lui rends hommage non seulement pour sa ténacité de faire partie de la délégation, pour sa bataille dans le sport féminin de l’époque, mais aussi elle symbolise toutes les femmes qui ont oeuvré dans l’ombre durant la Première GM. Celles qui soignaient sur le terrain, qui envoyaient des colis, qui remplaçaient les hommes dans différentes fonctions.
Mais la reconnaissance de toutes ces femmes n’est arrivée, faut-il le rappeler, qu’après la Seconde Guerre, en 1945! Bien après les Anglais et leurs suffragettes…
Un livre passionnant sur le thème du sport durant la Première Guerre a été mon livre de chevet pendant plusieurs semaines et une vraie mine d’or pour mes recherches: 14-18, le sport dans les tranchées de Michel Merckel.
En revanche, j’ai fait le choix de garder le vrai nom d’un de mes personnages, le général Chrétien, afin de faire connaître son immense rôle dans la Bataille de Verdun en février 1916.
Ainsi, ce que je raconte est malheureusement véridique. Seule sa rencontre avec Ernesto Chevretti est totalement imaginaire… Mais entièrement plausible ! J’ai découvert l’existence de ce général en lisant un ouvrage qui lui est consacré: Verdun sauvé (21-25 février 1916) du commandant Douare. Ayant combattu à ses côtés, il lui rend un très bel hommage.
En lisant mon livre, vous pourrez ainsi démêler le vrai du faux.
Tout a été inventé sauf ce qui est vrai !
-
LES TRIBULATIONS D’UNE AUTOEDITEE
Je suis Clotilde Bellec-Huchet. Je suis professeur des Ecoles à Versailles. Mais, je suis originaire de Vannes. J’y suis née. Mais, seulement un mois après ma naissance, direction Madagascar. Mon père était médecin militaire, ce qui m’a longuement éloignée de ma Bretagne, les affectations outre-mer ou à l’étranger changeant tous les deux ans en moyenne. Heureusement, mes parents ont souhaité jeter l’ancre dans le Golfe du Morbihan, comme diraient les marins. A Arradon plus précisément. Ce fut un véritable coup de cœur pour la petite fille de huit ans qui ne connaissait que l’Afrique. Et ce coup de cœur est toujours aussi présent. Dès que je descends voir la mer à peine arrivée, c’est un choc ! C’est comme si je le découvrais… J’oublie à quel point cette petite mer est si belle. Heureusement, j’ai un nom breton. Il me raccroche à ma région.
D’ailleurs, souvent, mon nom à la consonnance bretonne permet des échanges et peut même offrir le premier contact avec mon futur lecteur, lui-même breton. Finalement, ma région n’est jamais très loin !
J’ai écrit un premier petit roman, juste pour moi initialement, pour le plaisir d’écrire. Puis, je me suis prise au jeu de le transformer en objet, en livre. Toute jeune écrivaine, ignorant toutes les ficelles de l’édition, je n’ai pas dépassé ce stade de l’avoir autoédité chez Amazon. Un gros mot dans le milieu des libraires… Leur accueil est souvent déstabilisant, une fois le mot prononcé. Je tâche de les rassurer, en leur affirmant que je privilégie de très loin les librairies de quartier plutôt que ce mastodonte de la vente et, reconnaissons-le, de l’autoédition.
A mon stade d’écrivaine totalement inconnue, ai-je vraiment le choix de ne pas recourir à Amazon ? Hormis deux ou trois autres éditeurs en lignes, non, je n’ai pas le choix. Amazon n’est que mon éditeur, c’est ainsi qu’il faut que les libraires le conçoivent et alors le lien pourra s’améliorer avec les autoédités. Or, hormis la concurrence certes déloyale d’Amazon, une réflexion bien ancrée malheureusement nous dessert : « si ce livre auto-édité n’avait pas trouvé sa place chez un éditeur, c’est parce qu’il n’était pas assez bon pour être publié ». Par conséquent, Amazon, un premier frein pour les autoédités. Or, je partage un détail qui n’est pas anodin : tous sont unanimes sur la beauté de ma couverture, la qualité d’impression et reconnaissent que mon ouvrage ressemble à n’importe quel livre édité par une maison d’édition parisienne. Un bon point pour moi !
Malheureusement, j’ai découvert lors de la sortie de mon deuxième roman que le frein d’Amazon ne sera pas le dernier. A partir du moment où j’ai décidé d’être plus ambitieuse pour « Un hibiscus à l’oreille », le parcours du combattant a commencé. Et c’est là que l’autoédité doit faire preuve de pugnacité, de persévérance, mais aussi de curiosité pour découvrir le milieu de la distribution du livre. Un milieu qui ne manque pas d’intérêt lorsqu’on s’accroche, qu’on découvre au fur et à mesure les différentes étapes à franchir !
Certes, j’aurais pu faire appel à différentes maisons qui proposent de réaliser toutes les démarches à ma place. Mais à quel prix ! Le retour sur investissement étant plus qu’improbable, j’ai préféré agir seul. Et ma foi, je ne le regrette pas. Je gravis sommet après sommet, avec parfois des embuches, mais j’en retire de la fierté.
Ainsi, après le premier sommet, pensant innocemment que ce serait le dernier : obtenir par l’AFNIL le graal, l’ISBN officiel pour pouvoir vendre mon roman en librairie ! Après un certain temps passé sur mon ordinateur, c’est heureuse que je présente mon ouvrage à mon libraire qui le scanne. Mes espoirs du premier millier de vente s’effondrent lorsqu’il me déclare : « Mais vous n’êtes pas référencée ? » La douche froide. Et suit alors un cours sur l’édition niveau Master 2 !
Entre deux sommets, j’ai organisé une séance de dédicaces qui a très bien fonctionné et je compte bien en faire d’autres ! Je profite de mes WE pour dédicacer mon roman dans les grandes surfaces qui refusent très rarement, trop contentes de mettre de l’animation dans leur rayon livre. Je me découvre bonne commerciale ; les ventes lors de ces dédicaces marchent bien. Je propose même à mon salon de thé préféré de Versailles de faire une après-midi de dédicaces. Des moments très agréables et des échanges sympathiques avec les passants, devenus par cette occasion lecteurs de mon roman. Heureusement que ces ventes me remotivent…
Bon, un nouveau sommet à franchir : le référencement. Nouvelles longues minutes à passer sur mon ordinateur pour mon référencement chez Electre. Je pensais enfin obtenir mon fameux graal. Je retourne chez mon libraire, en l’occurrence, La Procure de Versailles. YES ! En scannant mon roman, la jeune femme à la caisse me déclare que c’est bon, que je peux leur laisser…trois exemplaires. Bon, après la petite déception passée sur le nombre, je me reprends et me dis que c’est un début. Je fonce chez un autre libraire du centre-ville. A cet instant, j’étais tranquille puisque mon roman était référencé. Deuxième douche froide : j’apprends qu’Electre n’est pas le seul organisme de référencement et que le plus gros à distribuer les livres en France est Dilicom !
Par ailleurs, en tant que membre de l’Association Ecrire à Versailles, je participe à l’organisation de notre salon. Un salon réservé exclusivement aux auteurs versaillais, un moment fort de l’année pour notre petite association. Cela permet également de partager avec d’autres auteurs et de casser la solitude de l’écriture. Les salons, une autre opportunité de nous faire connaitre, nous les autoédités. Les gros salons sont compliqués à atteindre pour le moment. Nous nous donnons des dates de salons locaux abordables et ouverts aux autoédités, n’ayant que très peu de têtes d’affiches. Ils ont le mérite d’exister et de rendre présente la littérature dans tout le paysage français. Il n’y a pas que les grandes villes.
Troisième sommet, et le plus haut au vu des démarches beaucoup plus complexes que pour le premier. Avoir un numéro Siret. Ok… Mais où on l’obtient ce numéro ? Rappel, je ne suis pas expert-comptable ou directrice administrative et financière, je ne suis que professeur des écoles. Je ne le dis pas pour me dénigrer, mais je reconnais que ce n’est pas mon domaine du tout ! Chacun son boulot… Je commence mes démarches : l’INSEEE, autoentrepreneur… Mon imprimante ce jour-là décide de me lâcher et refuse de scanner mes précieux documents. J’en aurais pleuré si je n’avais pas une amie précieuse qui d’ailleurs a été d’un soutien indéfectible pour l’informatique. Bref, je peux enfin remplir ma demande, maintenant que je suis autoentrepreneur, un terme bien pompeux pour vendre juste un livre en librairie. Nous sommes en France, j’avais oublié ce détail… Mais j’apprends que Dilicom ne veut pas gérer les autoédités ! Leur ferions-nous aussi peur ? Je dois passer par un intermédiaire qui s’occupe de leur envoyer notre demande de référencement.
Aurais-je terminé de gravir mes sommets ? J’ai reçu hier la confirmation que mon roman « Un hibiscus à l’oreille » est enfin référencé chez le plus gros organisme de distribution. Ce qui signifie que la fameuse douchette de tous les libraires de France et de Navarre peut enfin lire l’ISBN délivré par l’AFNIL, vous vous en souvenez, mon tout premier sommet ! Mon livre peut potentiellement être vendu ! Dans le meilleur des cas délicatement posé au milieu des têtes d’affiche, mes auteurs préférés, sinon rangé à la lettre B dans les étagères, coincé entre deux autres auteurs autrement plus célèbres que moi.
Demain, je fais le tour de toutes les librairies de Versailles en espérant ne plus entendre « Ah mais vous êtes éditée chez Amazon ? Alors… »
Mais le travail de l’autoédité ne s’arrête pas là ! Place à la comm ! La promotion du livre est un travail énorme ! Quand on écrit, on ne se rend pas compte du temps que cela nous prendra. J’ai créé un compte instagram pour promouvoir l’écriture de « Un hibiscus à l’oreille », découvrant par là-même ce nouveau code de communication, les réseaux sociaux. Merci à mes enfants de m’avoir guidé ! J’y partage mes lectures, mes sorties culturelles… De manière à me construire une communauté. J’ai ensuite contacté des bloggueurs littéraires pour tenter de leur faire lire mon roman et d’avoir une chronique… En vain. Ils sont submergés par les ouvrages des pros. J’ai créé un site internet, sur lequel on tombe grâce à un QRcode, que l’on peut lire sur les marque-page que j’ai conçus. Tout neuf, ce site explique notamment le pourquoi de ce livre. Puis, j’ai aussi contacté la presse locale pour les prévenir de la sortie de mon livre et de ma venue au salon de Vannes.
Evidemment, en parallèle, j’ai envoyé mon manuscrit aux maisons d’édition qui correspondent à la ligne éditoriale. Je me suis même déplacée chez certaines d’entre elles, les parisiennes. Et, à l’accueil, que voit-on sur les étagères ? Des dizaines de manuscrits ! J’ai préféré ne pas demander si c’était ceux du jour ou du mois…
Mais, place au Salon LIVR’A VANNES. Grâce à l’Association des Ecrivains Bretons, j’ai pu me glisser et obtenir une place pour le vendredi après-midi. Une belle fierté et une récompense pour l’autoéditée que je suis… J’espère que les lecteurs auront la curiosité de venir découvrir Un hibiscus à l’oreille. Il le mérite !
https://www.amazon.fr/Dune-m%C3%A9daille-%C3%A0-une-autre/dp/2958794911
https://www.amazon.fr/HIBISCUS-lOREILLE-Clotilde-Bellec/dp/2958794903
Lire la suite: Un article pour Ouest-France… -
Pourquoi ce roman ? Pourquoi cette histoire ? Pourquoi cette couverture ? Pourquoi ce lieu ? Pourquoi ce titre ?
Vous vous posez toutes ces questions ? Ou peut-être pas… Mais maintenant vous vous les posez ! Et bien, lisez les lignes qui suivent ; elles vous éclaireront certainement !
1/ Pourquoi ce roman ?
Après un premier roman, l’envie de transformer l’essai me titillait… Les fans du rugby reconnaitront bien sûr mon lexique très pro du ballon ovale. Avec Juste une fille qui aimait lire, je n’en étais qu’à l’essai. Il fallait que je me prouve à moi-même que j’étais dans la capacité d’écrire un roman plus abouti. Et, j’avoue en toute humilité que Un hibiscus à l’oreille peut rentrer dans cette catégorie… Enfin, j’espère ! Mais ce sont mes lecteurs qui jugeront… Encore faut-il désormais sortir de la mêlée pour les atteindre et leur offrir un billet pour la Polynésie !
Lors de l’écriture de ce roman, comme mes élèves de CM2, je me suis sentie progresser au fur et à mesure que les pages se remplissaient. Ma plume se perfectionnait, les mots se faisaient plus précis, plus incisifs, les phrases défilaient sur mon ordi. J’avais alors l’image d’une pelote de laine qui s’étiolait et qui se transformait en tricot. Sur mon écran, c’était une histoire qui commençait à exister.
J’avais la sensation parfois que c’était Claire, mon héroïne, qui tenait ma plume pour l’amener là où elle souhaitait aller. Elles ne faisaient plus qu’une…
Cela m’amène à un autre « pourquoi » plus intimiste. J’aime ma vie, mon métier de professeur des écoles, mes activités. Mais, célibataire, je pense avec le recul qu’il y avait la place pour une deuxième vie. Après avoir rencontré Sophie (Juste une fille qui aimait lire), je souhaitais repartir, j’étais prête pour de nouvelles rencontres, une nouvelle vie. Les écrivains vivent-ils ainsi plusieurs vies ? C’est ce que disent les acteurs… Pourquoi pas les auteurs de romans, de scénarii, de pièces de théâtre ?
Après le Cantal, direction l’île de Huahine. Plus exotique !
Des psys diraient que c’est un moyen de fuir sa propre vie, quelque chose… Et pourquoi pas ? D’ailleurs, mes deux héroïnes ont un point commun : la fuite. La première fuit un chagrin d’amour, la seconde un drame insupportable. Il va falloir que je songe à m’étendre sur le divan d’un psy !
Durant l’écriture d’Un hibiscus à l’oreille, l’espace temps et même l’espace tout court disparaissaient. Sans décallage horaire, je me transportais sur cette île paradisiaque. Mon salon, mon canapé, la décoration so britihs et désuette de mon salon de thé préféré (Les Biscuits de Mme Georges), mes lieux de prédilection pour écrire, disparaissaient. Place aux cocotiers, aux plages de sable blanc, au lagon turquoise… Et les heures défilaient lorsque pour moi, c’étaient les minutes qui passaient les unes après les autres. Le choc était souvent brutal et l’atterrissage un peu compliqué… J’ai souvent dû courir pour rattraper mon retard, mais pas à l’école, je rassure les parents qui me liraient !
Si mes lecteurs s’évadent autant que moi à la lecture de mon roman, j’aurai gagné mon pari !
2/ Pourquoi cette histoire ?
Comme je l’ai dit plus haut, mon héroïne fuit un drame, un deuil plus précisément… Je ne pense pas spolier l’histoire en écrivant cela ! Mais, pourquoi le deuil alors que je n’ai pas été touchée par ce drame dans mon cercle familial ?
Ce drame n’est pas si exceptionnel malheureusement… La mort quand elle est soudaine est d’autant plus brutale. C’est ce qui est arrivé à deux de mes amies récemment et quasiment en même temps : l’une encore jeune a perdu son mari, la seconde a vu son petit enfant partir dans ses bras… Ces deux évènements m’ont touchée évidemment. Au point, un jour, de mettre par écrit ces deux drames et de les intégrer dans une seule et même histoire…
3/ Pourquoi la Polynésie ?
J’ai habité à Tahiti de mes 16 ans à mes 18 ans. J’y ai donc passé mon bac ! Ce coin de France est si inspirant que je n’ai pas hésité à déplacer l’histoire du roman dans ces iles, une toute particulièrement, plus préservée que sa voisine, Bora-Bora. C’est Huahiné. Sur une carte, elle fait minuscule et elle l’est vraiment ! Envoyer mon héroïne tout là-bas me paraissait évident.
-
Je viens de regarder un film avec Julia Roberts, dont le titre est Pray, eat, see, ou plutôt Eat, see, pray ou alors… Enfin bref, vous le trouverez dans l’ordre sur internet ! Dans ce film, notre actrice qui ne vieillit pas grâce à je ne sais quelle crème anti-rides « pas-chère-du-tout » est en pleine crise de la cinquantaine, mais il me semble qu’elle a quarante ans dans le film, voire un peu moins puisque elle n’a pas d’âge. Ses amours sont au quarantième sous-sol, et le seul remède pour avoir le sentiment de VIVRE à nouveau est de partir et voyager. Et heureux hasard, sa première destination est Rome. C’est toujours mieux que Paris en pleine grève des éboueurs. Et, ça fonctionne ! Un vrai reportage touristique sur la capitale italienne: les lieux, les spécialités culinaires, l’accent italien nous plongent en pleine Dolce Vita.
Tout en le visionnant, je pensais aux romans – et oui, même devant Julia Roberts, j’arrive à penser – dont le cadre particulier est déterminant pour le déroulement de l’histoire, et par conséquent, est choisi volontairement pour ses spécificités, certains allant jusqu’à l’atypique . Ce lieu devient alors un personnage à part entière du livre. Pour rester dans les pays chauds, voici quelques auteurs qui auront choisi de situer également leur histoire dans un environnement chaud, équatorial voire même polynésien. Ainsi, dans les ouvrages de Pierre Benoit, un écrivain colonialiste, ses ouvrages se déroulent en grande partie en Afrique. Et ce continent prend toute sa part dans l’histoire. Tout comme Les Limbes du Pacifique de Michel Tournier dont le roman laisse à l’île le soin de jouer le deuxième personnage après Vendredi . Dans le roman de Michel Bussi, Au Soleil redouté, ici encore la nature d’une île du Pacifique influe sur le suspens dramatique de l’histoire. Et combien d’autres feront appel à la nature, à l’environnement typique d’un endroit pour rendre leur livre plus intense.
Dans mon roman qui fait voyager le lecteur en Polynésie française et plus précisément à Huahine, l’île est en effet un personnage à elle toute seule. Par sa présence omniprésente, le lecteur y séjourne, la découvre, l’aime j’espère.
Donc, je me pose cette question : que ce soit un film ou un livre, les spectateurs et les lecteurs choisissent-ils un film ou un roman pour son environnement particulier ou le voyage intervient-il à travers l’histoire ? Pour Pray, eat and see, décident-ils de passer une heure et demi devant un écran pour Julia Roberts ou pour l’histoire ? Pour ma part, c’est le sujet qui m’a plu ! Mais, peut-être que la perspective de se trouver à Rome avec l’actrice en a attiré plus d’un…
Vous-même, lecteur, choisirez-vous mon roman pour son histoire ou pour le voyage très tentant à Hahine ?
En tant qu’auteur, je ne m’offusquerai pas de votre réponse ! Seul compte le plaisir que vous aurez à le lire. Et finalement, l’histoire ne prendra-t-elle pas ensuite le dessus sur l’île paradisiaque, celle-ci se mettant naturellement en arrière plan pour mettre en avant les personnages ?
En effet, je l’ai voulu ainsi. Le choix de la Polynésie n’est pas le fruit du hasard. Claire vit un drame terrible. J’ai souhaité la sortir de son cadre quotidien chargé de souvenirs et pesant. J’ai souhaité la transposer dans un environnement extrême par rapport à sa vie. Aussi, l’ île permet au lecteur de vivre son drame de façon plus légère que si je l’avais emmenée à Paris. Le transfert Bordeaux-Paris n’aurait fait que déplacer le drame. Et, je ne voulais pas que mon roman soit foncièrement triste tout au long des pages. Certes, le fond de l’histoire est terrible. Mais, le lieu évite justement de sombrer dans le mélo-dramatique.
Néanmoins, la douceur de vivre Polynésienne sera-t-elle suffisante pour apporter à Claire ce qu’elle était venu trouver ?
Vous n’avez plus qu’à lire Un hibiscus à l’oreille pour découvrir quel rôle, quel personnage l’île de Huahine joue dans ce roman !
N’hésitez pas à intervenir, à répondre à ma question de la semaine ! Possibilité également sur mon site Instagram : @clotilde-bellec-huchet