POURQUOI CE ROMAN ?

Pourquoi ce roman ? Pourquoi cette histoire ? Pourquoi cette couverture ? Pourquoi ce lieu ? Pourquoi ce titre ?

Vous vous posez toutes ces questions ? Ou peut-être pas… Mais maintenant vous vous les posez ! Et bien, lisez les lignes qui suivent ; elles vous éclaireront certainement !

1/ Pourquoi ce roman ?

Après un premier roman, l’envie de transformer l’essai me titillait… Les fans du rugby reconnaitront bien sûr mon lexique très pro du ballon ovale. Avec Juste une fille qui aimait lire, je n’en étais qu’à l’essai. Il fallait que je me prouve à moi-même que j’étais dans la capacité d’écrire un roman plus abouti. Et, j’avoue en toute humilité que Un hibiscus à l’oreille peut rentrer dans cette catégorie… Enfin, j’espère ! Mais ce sont mes lecteurs qui jugeront… Encore faut-il désormais sortir de la mêlée pour les atteindre et leur offrir un billet pour la Polynésie !

Lors de l’écriture de ce roman, comme mes élèves de CM2, je me suis sentie progresser au fur et à mesure que les pages se remplissaient. Ma plume se perfectionnait, les mots se faisaient plus précis, plus incisifs, les phrases défilaient sur mon ordi. J’avais alors l’image d’une pelote de laine qui s’étiolait et qui se transformait en tricot. Sur mon écran, c’était une histoire qui commençait à exister.

J’avais la sensation parfois que c’était Claire, mon héroïne, qui tenait ma plume pour l’amener là où elle souhaitait aller. Elles ne faisaient plus qu’une…

Cela m’amène à un autre « pourquoi » plus intimiste. J’aime ma vie, mon métier de professeur des écoles, mes activités. Mais, célibataire, je pense avec le recul qu’il y avait la place pour une deuxième vie. Après avoir rencontré Sophie (Juste une fille qui aimait lire), je souhaitais repartir, j’étais prête pour de nouvelles rencontres, une nouvelle vie. Les écrivains vivent-ils ainsi plusieurs vies ? C’est ce que disent les acteurs… Pourquoi pas les auteurs de romans, de scénarii, de pièces de théâtre ?

Après le Cantal, direction l’île de Huahine. Plus exotique !

Des psys diraient que c’est un moyen de fuir sa propre vie, quelque chose… Et pourquoi pas ? D’ailleurs, mes deux héroïnes ont un point commun : la fuite. La première fuit un chagrin d’amour, la seconde un drame insupportable. Il va falloir que je songe à m’étendre sur le divan d’un psy !

Durant l’écriture d’Un hibiscus à l’oreille, l’espace temps et même l’espace tout court disparaissaient. Sans décallage horaire, je me transportais sur cette île paradisiaque. Mon salon, mon canapé, la décoration so britihs et désuette de mon salon de thé préféré (Les Biscuits de Mme Georges), mes lieux de prédilection pour écrire, disparaissaient. Place aux cocotiers, aux plages de sable blanc, au lagon turquoise… Et les heures défilaient lorsque pour moi, c’étaient les minutes qui passaient les unes après les autres. Le choc était souvent brutal et l’atterrissage un peu compliqué… J’ai souvent dû courir pour rattraper mon retard, mais pas à l’école, je rassure les parents qui me liraient !

Si mes lecteurs s’évadent autant que moi à la lecture de mon roman, j’aurai gagné mon pari !

2/ Pourquoi cette histoire ?

Comme je l’ai dit plus haut, mon héroïne fuit un drame, un deuil plus précisément… Je ne pense pas spolier l’histoire en écrivant cela ! Mais, pourquoi le deuil alors que je n’ai pas été touchée par ce drame dans mon cercle familial ?

Ce drame n’est pas si exceptionnel malheureusement… La mort quand elle est soudaine est d’autant plus brutale. C’est ce qui est arrivé à deux de mes amies récemment et quasiment en même temps : l’une encore jeune a perdu son mari, la seconde a vu son petit enfant partir dans ses bras… Ces deux évènements m’ont touchée évidemment. Au point, un jour, de mettre par écrit ces deux drames et de les intégrer dans une seule et même histoire…

3/ Pourquoi la Polynésie ?

J’ai habité à Tahiti de mes 16 ans à mes 18 ans. J’y ai donc passé mon bac ! Ce coin de France est si inspirant que je n’ai pas hésité à déplacer l’histoire du roman dans ces iles, une toute particulièrement, plus préservée que sa voisine, Bora-Bora. C’est Huahiné. Sur une carte, elle fait minuscule et elle l’est vraiment ! Envoyer mon héroïne tout là-bas me paraissait évident.


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