D’UNE MEDAILLE A UNE AUTRE…

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POURQUOI CE LIVRE ?

C’est à l’issue d’un voyage de classe à Verdun avec mes élèves de CM2 que ma volonté d’écrire sur la Première Guerre Mondiale a germé. Puis ensuite, l’actualité de 2024 avec les JO, cette idée s’est centrée sur le destin des champions de l’époque. J’étais alors loin d’imaginer ce que j’allais ressentir en écrivant… Avant d’être un roman, mon livre est un hommage aux athlètes du début du XXe siècle qui ont vu leur destin brisé par la guerre 14-18.

              Comme tout roman historique, le lecteur doit faire la part du vrai et du faux. J’ai souhaité coller au plus près de l’Histoire de la Première Guerre Mondiale en m’inspirant de vrais évènements mais aussi de vrais athlètes qui m’ont émue par leur destin. J’espère de tout cœur que mon lecteur le sera tout autant.

              Avec le sport comme fil conducteur, mon livre apporte des anecdotes différentes des ouvrages classiques sur cette guerre. En outre, le regard est celui d’un officier un peu particulier, celui d’un sportif célèbre et très populaire. Il faut ainsi imaginer MBappé faire la guerre et se battre sur un tout autre terrain que son terrain de football habituel ! C’est tout cela que le lecteur vit à travers mon héros.

              Derrière ce personnage se cache en réalité celui de Jean Bouin qui est mort un mois à peine après la mobilisation. D’autres sportifs m’ont également inspirée, dont une femme, en l’occurrence la première française médaillée olympique. Grâce à mon roman, ce sont donc des hommes et des femmes qui sortent de l’ombre et de l’oubli en cette année olympique. Outre le succès que je souhaite à mon livre, si mon livre leur permet de leur rendre cet hommage, j’en serai la première ravie et serai fière d’y avoir contribué ! 

DE LA REALITE A LA FICTION…

Je n’écris pas cet article pour vous vendre mon livre! Mais pour vous exprimer à quel point J’AI AIME ECRIRE MON LIVRE ! Evidemment, je lis sur vos visages votre réaction : stupeur, étonnement, sourire… sans parler du « Heureusement, c’est elle qui l’a écrit! »

Oui comme tout auteur, enfin je l’espère, j’ai eu beaucoup de plaisir à imaginer cette histoire. Mais je vous assure qu’il s’est passé quelque chose de particulier entre mon héros et moi. J’avais l’impression qu’il était à mes côtés, que c’était lui qui me dictait ce que je devais écrire. Dans mon précédent roman, Un hibiscus à l’oreille et Juste une fille qui aimait lire, je suis devenue proche de mes personnages, Claire et Sophie. Mais Ernesto est devenu plus qu’un simple personnage de fiction… En réalité, il a réellement existé en tant que petit marseillais du début du XXe siècle, puis en tant qu’athlète olympique et enfin en tant qu’officier de la Première Guerre Mondiale. Ils sont en effet nombreux les grands sportifs de cette époque qui ont sacrifié leur vie durant la Grande Guerre. Mon Ernesto s’est fait leur témoin, le représentant en me narrant son histoire au creux de l’oreille. Mes mains n’avaient plus qu’à taper les mots qu’il me dictait…

Finalement, je rédigeais sa biographie, et ce sentiment n’a fait que croître au fur et à mesure de l’écriture de ce livre. Et en y mettant le point final, je n’eus plus aucun doute sur l’existence d’Ernesto Chevretti. Il était devenu réel ! Il avait réellement vécu tous les évènements racontés dans ce livre, rencontré tous les personnages historiques cités. Il avait donc grandi dans le Marseille de 1900 avec la Révolution industrielle de la fin du XIXe et ses avancées sociales et politiques, participé aux JO de Stockholm après s’être formé au Bataillon de Joinville et bataillé dans les tranchées contre les Allemands.

S’il n’était qu’un personnage de fiction, pourquoi alors aurais-je ressenti autant ses émotions comme ses joies, ses peurs, ses craintes, ses bonheurs, ses souffrances, ses désespoirs ?

Mais il a fallu que je me fasse une raison en laissant mon Ernesto sur le papier… Cela n’a pas été sans une certaine émotion. J’ai dû en effet me faire une raison, j’étais bel et bien à l’origine de son invention, tout comme Gepetto qui avait créé Pinocchio pour combler sa solitude… Mon cerveau m’avait joué un tour pendant ces mois d’écriture.Imaginaire? Réalité? Les deux s’étaient mêlés.

Mais alors pourquoi ce sentiment ambivalent ? A la réflexion, la raison se trouve dans la véracité des évènements qu’Ernesto a vécus, dans ses rencontres avec des personnes qui contrairement à lui ont vraiment existé. Ainsi, la réalité a dépassé la fiction. Mais ne serait-ce pas l’inverse ?

J’ai dû parfois changer le nom de mes personnages m’étant permise de modifier quelque peu leur vie et leur destinée, mais l’hommage que je leur rends n’en est pas moins sincère.

LES PERSONNAGES FICTIFS DE MON ROMAN. FICTIFS ?QUOIQUE…

Je vais commencer par mon héros tout naturellement, Ernesto Chevretti dans mon roman, Jean Bouin en réalité. Je me suis inspiré de ce grand champion trop peu connu aujourd’hui. Au mieux on me dit: « Ah oui, le Stade Jean Bouin! » sans être capables de me préciser dans quel sport il s’est illustré… Mais qui était donc ce Jean Bouin ?

Coureur de fond, c’était une véritable star des années 1910.

C’était le sportif le plus connu avec le champion de boxe, Carpentier, au même titre que Mbappé, Antoine Dupont ou Teddy Rinner. La France entière connaissait ses exploits, sa médaille au JO de 1912 au 5000 m, ses records de France mais aussi du Monde, inégalés jusqu’en 1955 par Alain Mimoun.

Non seulement c’était un grand champion, mais également un vrai patriote. En effet, alors qu’il lui fut proposé d’être instructeur sportif pendant la guerre et donc de rester à l’arrière du front, il a refusé cette offre pour partir se battre. Il tombera à 26 ans le 29 septembre 1914 à peine deux mois après la déclaration de Guerre.

En cette année des JO, c’était l’occasion de rendre hommage à tous ces champions dont le destin sportif était tout tracé mais que la guerre va faucher sur les no man’s land, un autre terrain…

Je parlerai ainsi également des vrais athlètes du 4X400 m qui ont remporté une médaille d’argent aux JO de 1912 à Stockholm, comme les quatre relayeurs de mon roman et amis de mon héros : Charles Lelong, Charles Poulenard, Robert Schurrer et Pierre Faillot, également champion de rugby de l’équipe de France.

Une femme, en l’occurence la femme de mon héros, a également réellement existé : Marguerite Broquedis, dont j’ai gardé le prénom.

Seule femme de la délégation française aux JO, cette joueuse de tennis décrochera la médaille d’or en simple et une médaille de bronze en double mixte ! Je lui rends hommage non seulement pour sa ténacité de faire partie de la délégation, pour sa bataille dans le sport féminin de l’époque, mais aussi elle symbolise toutes les femmes qui ont oeuvré dans l’ombre durant la Première GM. Celles qui soignaient sur le terrain, qui envoyaient des colis, qui remplaçaient les hommes dans différentes fonctions.

Mais la reconnaissance de toutes ces femmes n’est arrivée, faut-il le rappeler, qu’après la Seconde Guerre, en 1945! Bien après les Anglais et leurs suffragettes…

Un livre passionnant sur le thème du sport durant la Première Guerre a été mon livre de chevet pendant plusieurs semaines et une vraie mine d’or pour mes recherches: 14-18, le sport dans les tranchées de Michel Merckel.

En revanche, j’ai fait le choix de garder le vrai nom d’un de mes personnages, le général Chrétien, afin de faire connaître son immense rôle dans la Bataille de Verdun en février 1916.

Ainsi, ce que je raconte est malheureusement véridique. Seule sa rencontre avec Ernesto Chevretti est totalement imaginaire… Mais entièrement plausible ! J’ai découvert l’existence de ce général en lisant un ouvrage qui lui est consacré: Verdun sauvé (21-25 février 1916) du commandant Douare. Ayant combattu à ses côtés, il lui rend un très bel hommage.

En lisant mon livre, vous pourrez ainsi démêler le vrai du faux.

Tout a été inventé sauf ce qui est vrai !


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